La certification périodique

La certification périodique vise à garantir le maintien des compétences, la qualité des pratiques professionnelles et l’actualisation et le niveau des connaissances du médecin de santé publique sur une période de 6 ans (9 ans pour cette première période : 2023-2031). – Ordonnance 2021-961 du 19 juillet 2021

Comment obtenir la certification périodique ?

Sur un cycle de certification, chaque pédiatre devra avoir validé au moins deux actions pour chacun des quatre blocs : 

  • Actualiser ses connaissances et ses compétences
  • Renforcer la qualité de ses pratiques professionnelles
  • Améliorer la relation avec ses patients (les usagers en santé publique)
  • Mieux prendre en compte leur santé personnelle

Les actions choisies ne pourront être identiques au sein d’un même bloc (la participation à un congrès pendant 6 années consécutives ne permettra de valider qu’une action pour le bloc 1).

Chaque action a la même valeur (il n’y a pas d’action majeure ou mineure) et il n’y a pas de système de pondération des actions.

Un pédiatre peut solliciter le CNP de Pédiatrie pour faire reconnaître et valider une action qui n’est pas listée dans le référentiel (action “hors liste”). La décision de reconnaissance par le CNP peut intervenir avant ou après la réalisation de l’action.

Certification périodique : où en sommes-nous ?

Les actions validantes pour la certification périodique seront inscrites dans un référentiel unique, conçu par le CNP de pédiatrie et validé par le Conseil National de la Certification Périodique (CNCP).

Critères de labellisation des actions par le CNP de Pédiatrie (selon les critères d’éligibilité proposés par la FSM) :

  • Validation par un comité scientifique au sein du CNP
  • Action adaptée à la pratique de la Pédiatrie
  • Adéquation avec une fiche-méthode HAS de référence, lorsqu’elle existe
  • Identification des objectifs scientifiques et pédagogiques, du contenu et des modalités de réalisation
  • Reconnaissance des qualifications et compétences des concepteurs, formateurs et modérateurs mettant en œuvre les actions
  • Adéquation des moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement aux actions figurant dans le référentiel
  • Absence de lien financier direct avec les entreprises commercialisant des produits ou services de santé à visée préventive ou thérapeutique pouvant donner lieu à prescription ou conseil auprès du patient
  • Déclaration publique d’intérêts des membres du comité scientifique et des organisateurs des actions de formations
  • Évaluation des actions prenant en compte les appréciations (positives ou négatives) des bénéficiaires

Chaque action proposée dans le référentiel pourra faire l’objet, lorsque cela est pertinent, d’une fiche indiquant les attendus (durée, nombre par an…) de l’action et les éléments de preuve à fournir pour validation.

L’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins implique une évaluation des pratiques professionnelles, afin de promouvoir des démarches organisées et portées par les professionnels face à des exigences et des attentes de plus en plus fortes. 

Les enjeux sont de garantir des pratiques conformes au regard des recommandations de bonne pratique, des référentiels qualité, des valeurs professionnelles, de l’éthique et de la déontologie.

Les actions d’amélioration de la qualité des pratiques peuvent aussi concourir à l’élaboration ou l’actualisation de procédures/protocoles.

L’amélioration de la relation avec le patient est une composante fondamentale de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins.

Les objectifs pour les pédiatres sont les suivants :

  • Assurer une relation de qualité au regard des recommandations de bonne pratique, des valeurs professionnelles, de l’éthique, de la déontologie, des droits des patients.
  • Actualiser la connaissance des droits du patient, des obligations déontologiques fondant les pratiques.
  • Contribuer au renforcement du dialogue, améliorer la transparence de l’information, développer l’écoute active et bienveillante.
  • Assurer une relation de qualité avec l’entourage et/ou de collaboration avec les aidants dans le respect des droits du patient.
  • Faciliter la prise en compte des évolutions qui modifient la relation (niveau d’information des patients, impact des nouveaux outils numériques et nouvelles formes de prise en charge numérique…).
  • Rendre le patient co-acteur de sa santé (décision médicale partagée).

Selon l’OMS, “la possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale. »

 

La santé est le résultat de différentes composantes dont les dimensions sont personnelles, sociales et sociétales, avec notamment une dimension professionnelle en lien avec les modes d’exercice et les activités.

 

La santé du pédiatre est essentielle à l’exercice de sa profession, elle participe à la qualité des soins et à la capacité de mise en œuvre d’une relation thérapeutique de qualité avec les enfants et leurs familles.

La santé des professionnels est aujourd’hui intégrée à leur formation constituant une compétence spécifiquement énoncée.

Les objectifs sont :

  • Donner, à chaque pédiatre, les moyens de préserver sa santé lui permettant d’exercer une activité de qualité. 
  • Rendre chaque pédiatre acteur attentif à son état de santé.
  • Promouvoir, maintenir et améliorer l’état de sa santé.
  • Prévenir les altérations de l’état de santé psychique et somatique.
  • Conserver les aptitudes professionnelles.